Des soupçons de violences sur sa fille de moins de 2 ans ont conduit une mère de 29 ans, de Saint-Germain-en-Coglès, devant le tribunal correctionnel de Coutances le mardi 5 novembre.
Lors des premières constatations d'ecchymoses sur le corps de sa fille, la mise en cause se confie à ses hôtes, alors qu'elle est hébergée par un couple de Tirepied-sur-Sée. Le 17 mai 2023, sur leurs conseils, elle appelle le Samu qui la dirige vers l'hôpital d'Avranches.
L'hôpital signale les violences à la justice
C'est l'unité pédiatrique de l'établissement hospitalier qui émet un signalement auprès du procureur de la République pour avoir constaté, après examen médical, des ecchymoses à l'intérieur d'une cuisse et au niveau du pubis de la fillette, ne pouvant correspondre à des chutes comme initialement prétendu par la mère de l'enfant. La victime bénéficiera de cinq jours d'arrêt de travail. Le 23 mai 2024, la prévenue est entendue une première fois par les services de gendarmerie. Elle évoque à nouveau des chutes de sa fillette. Elle précise que sa propre peau marquait très facilement lorsqu'elle était enfant. Ses hôtes, quant à eux, n'avaient visiblement rien remarqué d'anormal avant que la mère n'attire elle-même leur attention sur les bleus de sa fille. Après avoir récupéré la fillette, la mise en cause la conduit de nouveau à l'hôpital le 20 juin, après la constatation de nouveaux hématomes, corroborée cette fois par ses hébergeurs.
La mère évoque diverses hypothèses
Devant les enquêteurs, la mère incriminée évoque une pathologie rare éventuelle que les médecins n'auraient, selon elle, pas été capables de diagnostiquer. A la suite d'un bilan sanguin écartant cette hypothèse, l'enfant bénéficie de six nouveaux jours d'arrêt de travail. Les soignants, comme les hôtes de la prévenue, exposent le fait que l'enfant ne présente des blessures qu'en présence de sa mère qui, elle, émet des suspicions envers l'homme du couple qui l'héberge.
En audience, la mise en cause réaffirme devant le tribunal n'avoir jamais exercé de violences sur sa fille. Entendu par la juge, le père de l'enfant évoque avoir également constaté des bleus sur le corps de la petite. Il présente son ex-compagne comme colérique. A la juge, évoquant une prévenue en colère à la suite de la première hospitalisation de sa fille, celle-ci répond : "Non, jamais." Sur la découverte de cheveux dans le lit de l'enfant, elle expose que l'enfant s'arrachait les cheveux elle-même, stressée par la séparation de ses parents. Sur des réquisitions de dix mois de détention avec sursis probatoire de ministère public, avec retrait de l'autorité parentale, le tribunal renvoie son délibéré au mardi 19 novembre.
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