C'est le 28 avril que François Bayrou ouvrira sa "consultation" des...
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Bien sûr qu'il faut la proportionnelle. Je connais énormément de personnes qui regrettent fortement d'avoir fait "barrage" au RN lors des dernières législatives, et qui se reprochent d'avoir voté pour des candidats macronistes ou de l'extrême-gauche. Certains me disent qu'ils se sont fait manipuler et qu'ils auraient dû voter blanc et ne pas détourner la démocratie.
Concernant les LR et le parti d'Edouard Philippe, rien d'étonnant à ce qu'ils soient contre la proportionnelle, ils ont fini dans les fonds de classement au 1er tour des législatives et ils se retrouvent au gouvernement. Les derniers sont devenus les premiers !
Reconnaissons l'initiative de François Bayrou de remettre le sujet de la proportionnelle sur la table, alors qu'il n'y était pas obligé et que ce n'est pas dans l'intérêt de son camp.
Moi, je n'en connais aucune !
Moi, je discute avec des personnes qui ont des idées différentes que les miennes, je les écoute, ils m'écoutent, et généralement les discussions se font en toute intelligence. Avec les électeurs de LFI et les écolos, là c'est beaucoup plus compliqué, ils n'ont généralement aucun argument et sont immédiatement dans les insultes et les menaces.
Il ne relance pas le débat sur Bétharram ?
Je suis partagé sur la question de la proportionnelle. D'un côté, il est indéniable que ce mode de scrutin permettrait une meilleure représentativité des électeurs : chaque voix compterait réellement, ce qui renforcerait la légitimité démocratique de l'Assemblée nationale. Ce serait plus juste et plus fidèle à la diversité des opinions exprimées dans le pays.
Cependant, la proportionnelle présente aussi des risques importants. Elle favoriserait une fragmentation politique, rendant beaucoup plus difficile la formation de majorités stables. On le voit dans des pays comme Israël ou l'Italie, où les gouvernements doivent sans cesse négocier des coalitions fragiles, au prix de compromis permanents et d'une instabilité chronique. Cela peut paralyser l'action publique et empêcher de prendre des décisions claires sur le long terme.
De plus, la proportionnelle tend à éloigner les députés de leurs électeurs : élus sur des listes nationales ou régionales, ils seraient moins directement responsables devant une circonscription précise. Cela risquerait d'affaiblir encore le lien entre le citoyen et son représentant.
La proportionnelle apporte donc une vraie avancée en matière de justice électorale, mais elle comporte aussi de sérieuses limites en termes d'efficacité et de stabilité politique. La question reste ouverte : quelle démocratie voulons-nous privilégier — celle de la représentativité pure ou celle de la capacité à gouverner efficacement ?