En comparution immédiate, vendredi 21 mars, un homme de 39 ans répond de violences sur sa conjointe le 17 mars à Caen. Le couple s'est rencontré à l'EPSM (établissement public de santé mentale) de Caen dix ans auparavant. Mais des périodes de violences avaient amené la femme à rompre en 2022.
Une nouvelle dispute décide la victime
à déposer plainte
Ils ont conservé des liens et, début mars 2025, la femme avait demandé à son ex de venir nourrir son chat durant son hospitalisation. Quand elle rentre chez elle, elle voit que son ex, devenu SDF, s'est installé chez elle sans son accord. Elle ne proteste pas trop et ils passent même la nuit du dimanche soir ensemble. Mais, lundi 17 mars, la femme voit qu'il reprend ses anciennes habitudes. Ainsi qu'elle le déclare lors de son dépôt de plainte : "Ce matin, sans crier gare, il a foncé sur moi du fond de la pièce et m'a surplombé de manière agressive. J'ai levé mon bras pour me protéger, mais, il m'a mordu à pleines dents, comme un chien".
"J'ai senti mon cerveau bouger dans
mon crâne"
La femme va pourtant attendre une nouvelle dispute à 19 heures avant de prendre le chemin du commissariat. Elle a déjà déposé deux plaintes. En 2015, il l'a déjà mordue dans le dos et "une autre fois, il m'a donné une gifle tellement forte que j'ai vraiment senti mon cerveau bouger dans mon crâne. Le problème c'est qu'à chaque fois, il dit que c'est moi qui l'ai attaqué".
Le prévenu se présente comme
une victime
Depuis le box, le prévenu réagit : "Je suis victime beaucoup plus qu'elle n'a bien voulu le dire. Quand je me suis assis à côté d'elle, elle a levé le bras comme pour me frapper. Je me suis défendu. En plus, elle a voulu me faire tuer par des agents de police. J'ai voulu porter plainte, mais personne ne m'a écouté." Il est diagnostiqué schizophrène et réputé immature à tendance mégalomane par un expert psychiatre. "Il est dangereux à double titre : 'La schizophrénie est incurable, mais il ne se soigne pas et il a une pauvre intolérance à la frustration'." Le prévenu a été condamné deux fois pour des violences sur la même victime.
La procureure requiert une peine de huit mois de prison dont six avec sursis probatoire, maintien en détention et révocation de sursis en cours. L'avocat de la défense plaide une atténuation de responsabilité. Le tribunal condamne Baptiste Milhorat à 8 mois de prison dont six avec sursis probatoire et maintien en détention. Il a interdiction de la contacter.
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