En 2022, à Saint-Planchers, le prévenu a pris un peu la tangente dans le virage, il roulait un peu trop vite, 5 ou 10km/h au-dessus de la limite, et avait bu une bière de trop après le travail, avec 0,88g/l d'alcool dans le sang alors que la limite est à 0,50g/l. Toutes ces petites transgressions cumulées ont mené au décès d'un jeune homme de 24 ans. Il roulait à moto pour annoncer à sa mère qu'elle allait être grand-mère pour la première fois. Le 20 mars, le conducteur responsable de l'accident a comparu devant le tribunal de Coutances pour homicide involontaire en conduisant un véhicule à moteur sous l'empire d'un état alcoolique. Le mis en cause est marin-pêcheur à Granville.
Il pensait avoir le temps
Le 29 avril 2022, sur la pause de midi, le prévenu boit deux bières avec les collègues. Le soir, la journée de travail terminée, il prend à nouveau deux bières avant de prendre le volant de sa Volkswagen Polo pour aller chez ses parents à Lingreville. Au carrefour de la D924 et de la D143, le prévenu ralentit un peu pour laisser passer une voiture puis accélère pour tourner à gauche. A la barre, il dit avoir vu la moto mais pensait avoir le temps de passer. Une mauvaise appréciation. La Honda 125 percute la voiture juste en arrière de la roue avant. Le motard est projeté. Il est en arrêt cardio-respiratoire. Malgré l'intervention des secours, dont l'hélicoptère Dragon 50, il ne pourra être ranimé. A la barre, le prévenu déclare qu'il savait qu'il était sans doute au-dessus de la limite en matière d'alcoolémie, mais il se sentait bien. Il admet qu'il a une conduite sportive et qu'il est souvent légèrement au-dessus de la limite autorisée. Depuis, il est sous contrôle judiciaire et son permis a été suspendu. Il aurait pu le récupérer mais il trouvait indécent, vis-à-vis de la famille de la victime d'être en capacité de conduire.
Les assurances n'ont encore rien payé
Les avocats des parties civiles s'en prennent surtout aux assurances. Près de trois ans après les faits, la famille du défunt, sa veuve, sa fille qui n'a jamais connu son père, n'ont pas touché le moindre centime. Dans la salle, les parents, la sœur, le frère, la veuve de la victime, les yeux rougis par le chagrin et l'émotion, suivent les débats avec dignité. Le procureur dénonce la banalisation des petites transgressions qui rendent la route meurtrière. Il requiert une peine de trois ans de prison dont deux avec un sursis probatoire comportant les obligations de soins et d'indemnisations des victimes. Il demande aussi l'annulation de son permis de conduire. L'avocat de la défense met en avant le fait que son client a toujours reconnu sa responsabilité pleine et entière. L'affaire est mise en délibéré jusqu'au 15 mai.
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Palmade n'a tué personne selon les réquisitoires du parquet mais avait des stups dans le sang . Notre champion marin pecheur etait alcoolisé, en excès de vitesse et a cramé une priorité, résultat pas de préventive pas de prison et surtout pas de prison ferme requis (1 ans ferme cest automatiquement aménageable avec le jap).
C'est effarant de voir a quel point la vie d'un homme n'a aucune valeur aux yeux de la justice si les médias ne se jettent pas sur l'affaire...
Le mec a brisé des vies la, et la peine est d'un ridicule. Le traumatisme pour les différentes familles. Mais 3 ans dont 2 avec sursis, tranquille pour avoir oter la vie de quelqu'un en étant alcoolisé. Tuer quelqu'un c'est donc un petit truc sans grande conséquence, mais qu'on le mette au trou à vie avec ses remords.
Les petits apéro après le boulot, il doit y en avoir plein à choper mais trop occupé à chercher les excès de vitesse !!!